Semaine de la Mémoire de l’Esclavage
Edition 2016
Le fil rouge de cette année porte sur les danses, chants et rythmes noirs au temps de l’esclavage.
EDITO
Privés de leurs langues et de leur culture, la musique et la danse ont longtemps été les seuls moyens d’expression et de socialisation des esclaves.
Il est indéniable que des expressions musicales, des danses, des rythmes, des
instruments de musique sont nés de cet espace social que constituaient les plantations.
Ils y ont subi des métissages liés aux apports des esclaves aussi bien que des colons ce qui rend impossible l’identification d’un lien unique à une matrice africaine «pure et
authentique».
On note cependant des points communs entre les différents courants musicaux issus de ces diasporas :
- le lien à la vie quotidienne (chants qui scandent l’activité)
- des motifs qui appellent à la danse (riff du blues, du funk, boucle du hip-hop)
- L’accentuation des temps faibles de la mesure (la contramétricité qui consiste à placer des événements musicaux en dehors de la pulsation de référence)
- le « call and response » sorte de dialogue entre soliste/chœur ou musicien/danseur
- des échelles à cinq tons dites «pentatoniques » et les timbres altérés « dirty notes » des bluesmen, les fameuses notes « bleues »
qui en découlent vous plongeant dans un sentiment ineffable et un univers magique.
A noter le glissement qui s’est progressivement effectué dans l’imaginaire collectif puisque le terme « musique noire » est devenu synonyme de musique afro-américaine.
Après avoir été longtemps considérée comme inférieure (si tant est qu’il y ait une hiérarchie en musique), elle représente aujourd’hui ce que l’Amérique produit de plus original et qui influence le monde entier.
Petit clin d’œil pour terminer avec la musique qui a fait passer les Noirs des chaines en fer des esclaves aux chaines en or des rappeurs
Cinq temps forts
4 mai 2016. Ouverture de la semaine avec les scolaires et le spectacle Prométhée à GUYANCOURT
5 mai 2016, atelier découverte de danses afro-caribéennes à la Maison de familles à Trappes.
7 mai 2016, vernissage de l’exposition « Chants, danses et rythmes noirs au temps de l’esclavage » à la salle du conseil communautaire à TRAPPES. Le programme des échanges de la journée.
8 mai 2016 avec la journée sportive, le marché tropical, et le spectacle à MONTIGNY-LE-BRETONNEUX
10 mai 2016, clôture de la semaine avec la comédie musicale « Ôte tes chaines » à MAUREPAS.
Pour plus d’information merci de consulter le Dossier de presse ou le Programme détaillé.